mercredi 19 septembre 2018

114. IGOR


   Je bondis et je lance une grenade en plein milieu de l'escouade de Tchétchènes qui vient de surgir devant moi. Je m'éloigne en courant. Je ne réfléchis pas aux balles qui, par intermittence, passent entre mes mollets. Je me précipite vers le puits au centre du village et m'accroche au seau qui y est suspendu.
   Les Loups se sont fait décimer. Je ne vois même pas Stanislas. J'abaisse le son de mon baladeur. La Nuit sur le mont Chauve décline. J'entends les sifflements de ma respiration et, derrière, le crépitement du feu, des cris, des ordres, des blessés appelant à l'aide.

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