mercredi 19 septembre 2018

188. ENCYCLOPÉDIE

L'HISTOIRE VÉCUE ET L'HISTOIRE RACONTÉE : L'histoire qu'on nous enseigne à l'école, c'est l'histoire des rois, des batailles et des villes. Mais ce n'est pas la seule histoire, loin de là. Jusqu'en 1900, plus des deux tiers des populations vivaient en dehors des villes, dans les campagnes, les forêts, les montagnes, les bords de mer. Les batailles ne concernaient qu'une partie infime des populations.
    Mais l'Histoire avec un grand " H " exige des traces écrites et les scribes étaient le plus souvent des scribes de cour, des chroniqueurs aux ordres de leur maître. Ils ne racontaient que ce que le roi leur disait de raconter.
    Ils ne consignaient donc que des préoccupations de rois : batailles, mariages princiers et problèmes de successions au trône.



    L'histoire des campagnes est ignorée ou presque car les paysans ne disposant pas de scribes et ne sachant pas écrire transmettaient leur vécu sous forme de sagas orales, de chants, de mythologies et de contes pour coin du feu, de blagues même.
    L'histoire officielle nous propose une vision darwinienne de l'évolution de l'humanité : sélection des plus aptes, disparition des inaptes. Elle sous-entend que les aborigènes d'Australie, les peuples des forêts d'Amazonie, les Indiens d'Amérique, les Papous ont historiquement tort parce qu'ils ont été militairement plus faibles. Or il se peut qu'au contraire ces peuples dits primitifs puissent nous apporter par leurs mythologies, leurs organisations sociales, leurs médecines, des apports qui nous manquent pour notre bien-être futur.

Edmond Wells,
Encyclopédie du Savoir Relatif et Absolu, Tome IV.

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